Dr J.M. Ostermann
Le Bourg - 24800 CORGNAC SUR L'ISLE
Tel 05 53 55 04 57

Résumé : l'étude a pour objet de réaliser une étude des teneurs en radon (Rn 222) dans quelques cavités du territoire Français, afin d'avoir une approche des teneurs auxquelles sont exposés les spéléologues, ce gaz radioactif ayant une toxicité établie. L'étude sera réalisée par une équipe multidisciplinaire à l'aide de dosimètres mis en place tous les trois mois sur une durée d'un an.

1/ Introduction

Une revue des principales références bibliographique sur le thème du radon en grottes fait apparaître que :
- Le sujet a été très étudié dans de nombreux pays (Etats Unis, Royaume Uni, Hongrie, Venezuela, Brésil, Italie, Espagne, Belgique, ….), mais pratiquement aucune référence n'existe pour la France.
- Ces travaux mettent en évidence pour les cavités karstiques des teneurs généralement plus élevées que les valeurs autorisées dans les habitations (400 Bq m-3), avec des extrêmes allant de 100 à 20 000 Bq m-3.. Certaines de ces valeurs peuvent mettre en jeu la sécurité des pratiquants du milieu souterrain (spéléologues amateurs ou professionnels, guides touristiques, archéologues,…), le radon et ses descendants étant responsables de l'induction de cancers du poumon.
- On peut dégager de cette revue bibliographique de nombreux éléments sur l'origine, la répartition et les variations de ce gaz sous terre.

La Commission Médicale de la F.F.S. (CoMed) a donc décidé de se pencher sur ce problème, et de réaliser une étude sur un an de plusieurs types de cavités, et plusieurs karsts.

2/ Etude préliminaire

Dans le but d'établir un protocole fiable de mesures de radon en grottes, nous avons mis en place quelques dosimètres passifs dans trois cavités Périgourdines (Ruisseau souterrain de La Pépie, Grottes touristiques de Font de Gaume et des Combarelles), et dans trois cavités du sud de la France (Grottes de Trabuc et Soustelle - Gard, et Grotte de Malaval - Lozère). Les dosimètres ont été laissés sur place environ 4 mois, et les premiers résultats montrent de valeurs hétérogène, avec comme extrêmes 90 et 7830 Bq m-3 (cf annexe 2). Pour certaines cavités, les teneurs sont assez élevées, et pourront inciter à prodiguer des conseils d'exploration aux spéléologues.