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FOIRE AUX QUESTIONS

Commission Médicale de la Fédération Française de Spéléologie
(CoMed- FFS)

Avertissement: la Fédération Française de Spéléologie (FFS) regroupe trois activités sportives et
scientifiques, la spéléologie, le canyonisme et la plongée souterraine.
Les réponses aux questions ci-après ne remplacent en aucun cas un entretien avec votre médecin traitant.
Elles sont données à titre d'information, tant pour le pratiquant que pour le médecin qui ne
connaìt pas ces activités.
Pour la plongée souterraine, les critères médicaux sont ceux de la FFESSM (http://medical.ffessm.fr).
       

Le certificat médical

Pourquoi faut-il un certificat médical tous les ans, contrairement aux autres sports où il n'est demandé que tous les trois ans?
…- La loi a placé la spéléologie dans les activités à «contraintes particulières», au titre d'un
«environnement spécifique» (Décret n°2016-1157 du 24 août 2016). Elle a également précisé qu'il est nécessaire pour obtenir la licence fédérale.
- Le canyonisme n'est pas soumis à cette obligation annuelle, mais comme beaucoup de fédérés
pratiquent les deux activités au moins occasionnellement, la Fédération Française de Spéléologie,
après avis de sa commission canyon (École Française de Canyon) et après le vote de son Assemblée générale, a décidé de garder l'obligation annuelle pour les deux activités.
- La plongée souterraine est classée comme la spéléologie et a donc les mêmes obligations.
 
Liens utiles :
- Décret
-Arrêté
À quoi sert ce certificat?
…Ce certificat, au delà de sa nécessité légale et réglementaire, a un intérêt majeur, que le pratiquant
puisse mettre en perspective son état de santé et sa pratique sportive à un moment donné.
Il s'agit donc d'un échange entre le pratiquant et son médecin.
Le pratiquant fait état de ses activités sportives, de leurs caractéristiques et de leurs contraintes.
Le médecin interroge, examine, fait le point sur l'état de la santé du pratiquant, établit ses
recommandations s'il y a lieu et signe le certificat.
Le certificat n'est bien sûr significatif que le jour de la signature, s'il survient un problème médical ultérieur
susceptible d'interférer avec les activités sportives, c'est à chacun d'en informer l'autre.
Il est bien sûr déconseillé de cacher des problèmes de santé au médecin, ce qui l'empêcherait de juger
correctement de la situation.
Ce certificat ne doit donc pas être vécu comme une contrainte liberticide, mais bien au contraire
comme un moyen de pratiquer mieux et plus longtemps ses activités favorites sans qu'elles puissent nuire
à sa santé.…

Liens utiles :Fiche de prévention CoMed - FFS certificat médical 
Que comporte la visite médicale de non contre-indication?
…Tout médecin peut être amené à effectuer cette visite. Tout acte médical, en particulier de prévention,
comporte un interrogatoire médical sur les antécédents personnels (médicaux et chirurgicaux), les antécédents familiaux,
les habitus (tabac, alcool, autre), la prise de médicaments, complété par un examen clinique.
Ce tronc commun s’applique aux trois activités pratiquées à la FFS.
L’examen clinique de base aborde au minimum le système cardiovasculaire, le système respiratoire et
l’appareil locomoteur, le poids et la taille.
Pour la plongée, un examen ORL et un examen dentaire sont demandés en complément, réalisables
habituellement par le médecin traitant.
Certains pratiquent un test d’effort minimal pendant la consultation (type Ruffier-Dickson), qui
témoigne surtout de la forme physique du moment.
Un électrocardiogramme à partir de 40 ans est une bonne précaution, même si sa valeur prédictive est
très faible.
Un bilan biologique standard de dépistage est également utile à partir de 40 ans s’il n’a pas déjà été
réalisé (glycémie, fonction rénale, bilan lipidique).
Une pathologie pourra éventuellement nécessiter un avis spécialisé et/ou des examens
complémentaires avant d’établir le certificat, comme par exemple une épreuve d’effort.

Liens utiles :
-Guide référentiel CoMed – FFS
-Arrêté
Ma consultation sera t-elle remboursée par la Sécurité Sociale?
…Non, comme tout acte préventif, si la consultation ne comporte que l’établissement du certificat,
la consultation ne donne pas lieu à une feuille de soin ni à un remboursement par l’Assurance Maladie
de la Sécurité Sociale. Si le certificat est délivré lors d’une consultation pour un autre motif, l’acte est remboursé.…
Quel document dois-je utiliser?
…Tout certificat établi sur un papier à en-tête d’un médecin est recevable.
Il doit comporter le nom du pratiquant, il doit obligatoirement préciser nommément les activités
autorisées (spéléologie, canyonisme, plongés souterraine) et il doit être daté lisiblement.

Cependant, nous vous conseillons très fortement d’utiliser le modèle de certificat médical de non
contre-indication établi par la Fédération et sa Commission Médicale. Ce modèle répond complètement
aux obligations médicales et juridiques liées à ces certificats. Il est composé de trois pages :
  • la première page présente succinctement les activités pratiquées à la FFS et les éléments médicaux
        devant être évalués par le médecin et le pratiquant
  • la deuxième page est le certificat lui-même, que le pratiquant remettra à son président
    de club ou à la Fédération. Ce certificat ne comporte aucune donnée personnelle de santé,
    mais il peut préciser certaines restrictions de pratique si nécessaire
  • la troisième page est une « Attestation déclarative d’antécédents », remplie et signée par le
    pratiquant, destinée au médecin signataire qui la gardera dans son dossier médical.
    Ce document ne doit en aucun cas être transmis au président de club ou à la Fédération puisqu’il
    est couvert par le secret professionnel.

Liens utiles :
- Le modèle de certificat FFS : certificat medical 2022
- Recommandations pour la plongée : Recommandations plongee speleo 2017
Où peut-on se renseigner si mon médecin ne connaìt pas l'activité?
…Si vous êtes déjà pratiquant, vous êtes à même de renseigner votre médecin sur votre pratique
(niveau, intensité, fréquence) et sur d’éventuels symptômes qui pourraient survenir durant cette pratique.
Si vous êtes débutant, le médecin peut juger la situation avec bon sens, en fonction de vos capacités d’effort
et de vos éventuelles pathologies.
Il peut contacter ses correspondants personnels mais il peut également contacter la Fédération qui lui
donnera un contact avec un médecin pratiquant, référencé par la Fédération.
La Fédération Française de Spéléologie, comme toute fédération sportive, a une Commission Médicale.
Celle-ci est chargée d’établir les recommandations médicales pour la préservation de la santé
et de la sécurité des pratiquants. Les membres de cette commission peuvent répondre aux médecins,
aux pratiquants et aux structures fédérales sur tout problème médical.

Lien utile : Guide référentiel CoMed - FFS
Mon médecin ne veut pas signer mon certificat. Que puis-je faire?
…Précisons d’abord qu’un médecin n’a aucune obligation à devoir signer un certificat, même si c’est une
éventualité rare. Il engage sa responsabilité avec sa signature, il est donc logique qu’il soit prudent et
professionnel.
Ce cas peut correspondre à trois situations différentes.
- Le médecin ne s’estime pas compétent en la matière, il faudra voir un autre médecin...
- Le médecin ne connaît pas l’activité, consulter la rubrique précédente.
-Vous êtes porteur d’une pathologie médicale, deux cas se présentent :
  • le médecin veut approfondir la question avant de signer le certificat, ce qui est tout à fait légitime.
    Il peut alors vous prescrire analyses biologiques, examens radiologiques, électrocardio-gramme,
    test d’effort, avis d’un spécialiste, etc. C’est une démarche normale, pour votre sécurité.
    Dans le meilleur des cas, le certificat sera signé sans problème après ces investigations
  • le médecin estime que votre pathologie contre-indique vos activités et refuse de signer
    votre certificat, ce qui est légitime également, le médecin restant souverain dans sa décision.
    Mais il s’agit le plus souvent d’une crainte excessive.
Le contact avec un médecin pratiquant peut alors être utile pour débloquer la situation.
Le pratiquant peut consulter un médecin spécialiste de sa pathologie (cardiologue, rhumatologue,
neurologue,...) ou un médecin du sport, que ce soit en libéral ou en milieu hospitalier.
Le pratiquant peut aussi être amené à modifier sa pratique afin de limiter les risques de sa pratique sportive.

Lien utile : Guide référentiel CoMed – FFS

Quels sont les éléments de santé que je dois signaler à mon médecin?
…Si le médecin ne vous les demande pas, ce qui serait étonnant, il faut signaler d’abord les antécédents familiaux,
en particulier cardiologiques comme la mort subite d’un proche.
Ensuite les maladies éventuelles dont vous êtes atteint, principalement hypertension artérielle,
maladie cardiaque, diabète, épilepsie. Toute prise médicamenteuse, quelle qu’elle soit, doit être
signalée également, ainsi que le tabagisme éventuel. …

Les questions générales

Quels sont les aspects positifs de la spéléologie et du canyonisme?
…Les activités de pleine nature procurent des satisfactions particulières. Pratiquer une activité physique
au sein de la nature, à son niveau et à son rythme, dans une ambiance conviviale et chaleureuse, est
une source d’épanouissement personnel.

La spéléologie est d’abord une pratique sportive à part entière, utilisant toutes les ressources physiques
du corps mais aussi les ressources psychiques pour s’adapter à un milieu très inhabituel,
exigeant dans le dépassement de soi et non sans risques.
Elle peut se pratiquer dans beaucoup de régions françaises et dans de très nombreux pays étrangers.
Mais la spéléologie ce n’est pas que ça ! Elle comporte une part scientifique importante touchant de
multiples domaines comme la géologie, l’hydrologie, la biologie ou l’archéologie.
Dix huit commissions spécialisées sont présentes à la FFS, c’est dire que chacun pourra y trouver
son bonheur et un prolongement de la simple activité sportive.

Précision supplémentaire, la spéléologie n’est pas une activité compétitive, l’esprit de découverte et
de connaissance suffit à combler les pratiquants qui n’ont pas besoin de performance ou de confrontation.

Le canyonisme a un profil semblable à la spéléologie, on le qualifie parfois de « spéléologie à ciel ouvert » !
L’aspect scientifique est par contre moins important et laisse la place à un aspect ludique prononcé,
mais pas sans risque non plus.

Spéléologie et canyonisme ne sont pas des sports solitaires. Il s’agit d’une pratique collective
ou le groupe joue un rôle important d’entraide, de sécurisation, de compagnonnage et de convivialité.
C’est un aspect très structurant à une époque marquée par l’individualisme.

Notons que la spéléologie est la seule aventure humaine ou n’importe quelle personne peut découvrir
des horizons inconnus en première. Les grands fonds marin et l’espace partagent cette possibilité,
mais l’accession à leur domaine est impossible pour un pratiquant « de base ».…

Comment savoir si je suis capable de faire de la spéléo ou du canyon?
…Il n’y a aucune contre-indication formelle à faire de la spéléologie ou du canyon.
Toute personne, de la petite enfance au troisième âge peut donc pratiquer, même si elle présente une
situation de handicap.
Après, tout est affaire de cas particulier en présence de pathologies.
L’avantage de ces activités est qu’elles peuvent se pratiquer à tous les niveaux possibles.
De la simple balade souterraine horizontale jusqu’à des cavités profondes et engagées, tous les intermédiaires
existent, de même pour le canyon. Chacun peut y trouver ce qui lui convient.
Ne pas oublier que ce sont des activités de pleine nature, où le risque n’est jamais absent et doit être
clairement compris. Un accompagnement et/ou une formation technique sont indispensables pour aborder ces activités,
sans oublier un matériel et une tenue adaptés. …
La spéléo est-elle dangereuse ?
…L’image médiatisée des accidents de spéléologie donne une fausse image de la pratique.
L’accidentologie de la spéléologie est extrêmement faible. On ne compte qu’une vingtaine d’accidents par an
sur la France entière, dont les deux tiers ne nécessitent pas de médicalisation. On est donc très loin
des autres activités de pleine nature et du sport en général.
La spéléologie n’est pas une activité sans risques, bien évidemment, mais les formations fédérales et
l’accompagnement au sein des clubs ou par les professionnels apprennent à les maîtriser.
D’ailleurs les personnes accidentées sont très souvent des personnes non fédérées à la FFS.
Le milieu souterrain est très stable, l’âge des cavités se compte en centaines de milliers d’année,
voire plus... Et l’on y respire normalement !
Les risques de la spéléologie peuvent être classés en trois catégories :
  • le milieu souterrain : essentiellement des chutes par glissade, en escalade, chutes de pierres
    dans les puits
  • la météorologie : certains réseaux actifs peuvent se noyer lors de gros orages ou en saison humide,
    mais c’est assez rare
  • le facteur humain : mauvaise préparation, cavité non adaptée aux compétences techniques ou physiques,
    fatigue entraînant des fautes techniques par état d’épuisement, problème de santé (très rare)

La FFS a une mission de service public et elle est agréée par la Sécurité Civile pour réaliser les secours
en milieu souterrain. Ils sont organisés sous l’égide du Préfet, dont le conseiller est un spéléologue,
Conseiller Technique Départemental du Spéléo-Secours Français (SSF), commission spécialisée de la FFS.
Le SSF compte 2000 sauveteurs bénévoles formés régulièrement. Le SSF analyse les données de l’accidentologie
afin d’en suivre les évolutions.
La FFS est la seule fédération sportive à gérer ses secours, en collaboration avec les corps constitués
(pompiers, gendarmes, CRS). …

Le canyonisme est-il dangereux ?
…Les aspects très ludiques du canyonisme ont tendance à masquer les risques objectifs de cette activité.
Le risque majeur est la noyade suite à des crues subites par intempéries, lâcher de barrage ou coincement sous cascade.
Les décès sont en général liés à ces accidents, qui sont parfois collectifs.
Le reste des accidents est lié à la traumatologie des membres, en particulier des membres inférieurs
et de la colonne vertébrale, essentiellement lors des sauts dans une vasque ou par chutes et glissades.
L’accidentologie est plus difficile à cerner car les secours sont réalisés par les corps constitués.
Elle est cependant notable, bien supérieure à la spéléologie.
Rappelons la nécessité de savoir nager.
Les contre-indications médicales sont superposables à celles de la spéléologie.
En canyonisme, avant tout saut dans une vasque, surtout en eau froide, on peut conseiller
une immersion complète préalable.
Le contact brutal avec de l’eau froide peut entraîner une syncope, évidemment problématique dans le contexte.

Lien utile : Fiche de prévention CoMed - FFS Plaquette canyonisme

La plongée souterraine est-elle dangereuse ?
…La plongée souterraine est une activité hautement technique nécessitant impérativement
une formation spécifique et le respect de procédures très élaborées pour plonger en sécurité.
Le profil d’une plongée en siphon est fondamentalement différent d’une plongée en mer.
Un plongeur mer, même expérimenté, ne doit donc pas s’aventurer dans un siphon sans une formation adaptée.
Le risque majeur est bien sûr la noyade, en général liée à un problème technique ou à une procédure
non respectée.
La plongée peut prendre deux aspects :
  • plonger directement dans une vasque d’entrée (résurgence noyée)
  • plonger au fond d’une cavité, ce qui nécessite d’être également spéléologue confirmé et autonome

Liens utiles :
- Fiche de prévention CoMed - FFS Fiche plongée
- Commission médicale de la FFESSM (Fédération Française d’Études et de Sports Sous-Marins). …

Y a-t-il des animaux dangereux sous terre ou dans les canyons ?
…En France métropolitaine, il n’y a aucun animal dangereux dans le milieu souterrain.
Les seuls présents sont pacifiques et utiles, les chauves-souris.
Lors des marches d’approche dans le milieu extérieur, en spéléologie comme en canyonisme,
on peut rencontrer les mêmes animaux qu’en randonnée.
Lors des expéditions à l’étranger en climat tropical, on peut trouver des animaux dans l’entrée des cavités,
qui peuvent être parfois dangereux. …
A partir de quel âge puis-je emmener mes enfants sous terre ?
…Dès que la marche est parfaitement assurée, un enfant peut découvrir le monde souterrain dans
une petite cavité horizontale sans difficulté ou obstacle important. On peut cependant conseiller d’attendre
l’entrée à l’école primaire, donc 6-7 ans, âge où l’enfant sera le plus à même d’apprécier le milieu.
Cela peut bien sûr varier en fonction de l’enfant et des parents.
Le temps de la sortie sera court, de l’ordre de 2-3 heures.
Avec l’âge, le temps de sortie pourra être plus long.
Pour les cavités comportant des puits, il faudra attendre qu’un baudrier ait une taille adaptée
à l’enfant, et que l’enfant soit bien sûr formé et encadré.
Il faudra faire attention aux éclairages par LEDs qui ne doivent pas être trop puissants.
L’œil de l’enfant est beaucoup plus sensible à la lumière, surtout dans un milieu obscur
où la pupille est naturellement dilatée. Il ne faut pas diriger directement la lumière sur le visage
d’un enfant et les lampes frontales des enfants ne doivent pas être des modèles puissants.
A partir de quel âge puis-je emmener mes enfants en canyon ?
…Dès qu’un enfant sait parfaitement nager et n’a pas peur de l’eau, il peut découvrir le canyonisme
dans des parcours adaptés. Les aspects ludiques de l’activité ne doivent pas faire oublier
les contraintes et les risques du milieu. Il faudra peut-être modérer les ardeurs de l’enfant...
Entrent en compte la longueur du canyon, le dénivelé, la marche d’approche et de retour, les obstacles,
le débit et les courants, la température de l’eau et de l’air, la météo.
Les sauts et toboggans devront être très simples, faciles et toujours évitables. …
Quelle tenue vestimentaire faut-il prévoir?
…Pour le canyonisme c’est simple, il faut une combinaison néoprène renforcée et des chaussures de sport
à défaut de chaussures de canyonisme, ainsi que des gants.
Baudrier, matériel technique et casque compléteront l’équipement.
Pour les débutants, le matériel est très souvent fourni ou prêté pour les premières sorties.

Pour la spéléologie il faut une sous-combinaison en textile respirant et une combinaison de spéléologie.
Une paire de bottes crantées (à défaut des chaussures de sport avec semelles à relief) et une paire de gants
à revêtement caoutchouté.
Baudrier, matériel technique, casque et lampe frontale compléteront l’équipement.
Pour les débutants, le matériel est très souvent fourni ou prêté pour les premières sorties. …

Quel rythme d’entraînement faut-il suivre ?
…Il n’y a aucune règle en la matière. Nos activités ne sont pas compétitives et il n’y a pas de surenchère
dans la performance. Comme toute activité sportive, plus l’on sera entraîné, plus grand sera le plaisir
et la satisfaction de progresser.
Spéléologie et canyonisme sont des activités basées sur l’endurance, les sorties durant plusieurs heures
selon la cavité (6 à 8 heures sont très courantes) ou le canyon (plutôt 4 à 5 heures).
Spéléologie et canyonisme se pratiquent quasi uniquement en milieu naturel (les sites artificiels sont très rares),
il est difficile de pratiquer tous les jours... Une autre activité sportive sera donc la bienvenue en complément,
plutôt du type endurance comme la randonnée, le cyclisme ou la course à pied,
mais toute autre activité peut être pratiquée sans inconvénients.
Sans oublier une hygiène de vie basée sur des règles de bons sens : alimentation, hydratation, sommeil,
gestion du stress, pas de tabac ni alcool. …
Je ne suis pas sportif ni musclé, j’ai peur de ne pas y arriver...
…La spéléologie et le canyonisme ne demandent pas de compétences physiques particulières.
Ce sont des activités qui utilisent tous les groupes musculaires sans en privilégier certains plus que d’autres.
C’est en pratiquant que les capacités se développeront avec des cavités ou canyons progressivement plus engagés.
Par ailleurs, la spéléologie ne se résume pas à une activité sportive car elle intègre de nombreuses activités
scientifiques de domaines très variés comme la géologie, l’hydrologie, l’archéologie ou la biologie.
La photographie et la vidéo sont également bien développées. …
Quelle hygiène de vie faut-il avoir ?
…Rien que de très banal... Une alimentation équilibrée, un temps de sommeil suffisant,
une activité physique simple mais régulière pour limiter la sédentarité, pas de tabac ni alcool.
Cela suffit amplement pour garantir une pratique épanouissante. …
Je suis trop vieux pour commencer... !
…Il n’y a pas d’âge pour commencer, il n’est jamais trop tard.
Certains pratiquants toujours actifs ont dépassé les 80 ans !
Il faudra simplement suivre une démarche progressive dans les niveaux de pratique et se ménager des
temps de récupération. Il est conseillé d’être encadré par des pratiquants expérimentés, dans les clubs
ou avec des professionnels, et il est toujours possible de faire des stages fédéraux de découverte puis
de perfectionnement.

Lien utile : Fiche de prévention CoMed - FFS Senior

Les questions sur les maladies

Je suis diabétique insulinodépendant
…Le risque majeur de la pratique sportive en général chez une personne présentant un diabète traité
par l’insuline est le risque grave d’hypoglycémie. La spéléologie et le canyonisme n’échappent pas à cette règle,
d’autant que les sorties durent plusieurs heures et que l’exercice physique y est souvent intense.
L’hypoglycémie, outre sa gravité sur le plan physiologique chez le diabétique insulinodépendant,
peut être source d’erreurs techniques dans la progression pouvant entraîner des accidents graves.

Comme dans toute maladie chronique, le pratiquant doit suivre quelques recommandations :

  • connaître la gestion de sa maladie (l’hygiène alimentaire en particulier) et ses symptômes
  • connaître les risques et les conduites d’urgence
  • avoir sur soi ses appareils de contrôle
  • avoir sur soi de quoi traiter une éventuelle hypoglycémie
  • ne pas faire de spéléologie ou de canyon en étant seul.
En cas de malaise hypoglycémique, le plus pratique est d’avoir sur soi des briquettes de jus de fruit,
qui sont facilement transportables, résistantes et qui permettent de « resucrer » tout en réhydratant.
On complètera par des biscuits secs ou tout autre aliment permettant un « resucrage » progressif plus durable.
En prévention, comme on ne peut pas prévoir la dépense énergétique qui va être nécessaire,
il faut tolérer un certain niveau d’hyperglycémie avant la sortie.

Liens utiles :
- Article diabète
- Fiche de prévention CoMed - FFS sur l’hypoglycémie

Je suis diabétique type 2
…Le risque d’hypoglycémie est moindre dans le diabète du type « 2 » que
dans le diabète insulinodépendant, mais il n’est pas négligeable.
La réponse à la question concernant celui-ci est donc valable également ici,
ainsi que celle sur le surpoids qui est fréquent dans le diabète de type « 2 ».

Liens utiles :
- Article diabète
- Fiche de prévention CoMed - FFS sur l hypoglycémie

Je suis en surpoids
…Le surpoids et l’embonpoint peuvent gêner la pratique de la spéléologie dans les réseaux étroits,
mais les cavités ne sont pas toujours étroites ! La motivation et la souplesse compenseront largement cette gêne.
La spéléologie est un sport complet sur le plan physique, une pratique régulière vous aidera à perdre du poids.
En canyonisme il n’y a par contre aucun problème.

Lien utile : Fiche de prévention CoMed - FFS sur la nutrition

Appareil cérébral et sensoriel

Je suis épileptique
…Il n’y a pas lieu de contre-indiquer a priori la spéléologie ni le canyonisme, mais observer
un certain nombre de précautions, comme dans toute maladie chronique :
  • vous devez bien suivre votre traitement et être suivi médicalement. Votre pathologie doit bien sûr être
    équilibrée sur le plan médical (examens complémentaires) et sur le plan symptomatique
    (absence de crise depuis 6 mois).
    L’avis d’un neurologue sur l’équilibre du traitement peut être souhaitable, celui-ci pouvant rassurer
    le médecin traitant vis-à-vis de la pratique sportive
  • vous devez connaître les facteurs favorisant le déclenchement des crises, et bien sûr les corriger s’ils existent :
    fatigue, manque de sommeil, stress, stimulation visuelle soutenue ou intermittente, consommation d’excitants
    (café, alcool, stupéfiants, etc.), déséquilibre dans les rythmes de la vie quotidienne (heures de repas et de sommeil).
    Si on ne se « sent pas », il ne faut pas faire...
  • vous devez connaître les prémices annonciateurs d’une crise (les « auras ») :
    fatigue brutale, mal-être, troubles visuels ou sensoriels divers, maux de tête, stress.
    Souvent reproductibles chez la même personne, ils ne sont pas constants.
    Une crise est donc parfois annoncée et il est très important d’avoir cette notion
  • le risque majeur est la perte de connaissance brutale, avec chute de la personne.
    La personne reprend conscience spontanément au bout d’un « certain temps », durant lequel on va la mettre en PLS.

Le problème est l’endroit où survient cette crise. Si l’on peut se blesser facilement sur une pierre ou autre
(contusion, entorse fracture), même dans une galerie horizontale, il n’en va pas de même dans une zone exposée
(escalade, puits, rivière).
Les cavités engagées, longues, techniques, difficiles, ne devraient pas être mises au programme,
en tout cas pas avant que vous n’ayez acquis une maîtrise technique vous permettant de ne pas vous épuiser
sur un fractionnement par exemple.
Savoir qu’une perte de connaissance sur corde peut entraîner immédiatement un très grave « syndrome du harnais ».

La conduite à tenir est la suivante :

  • être informé de ces éléments, si vous ne les connaissez pas, en insistant sur le fait que vous êtes seul
    à maîtriser ces aspects et qu’il ne faut pas se surestimer. En particulier la fatigue, surtout dans les sorties
    spéléos lointaines (longs trajets en voiture, rupture des rythmes, manque de sommeil, stress)
  • vous devez avoir un certificat médical à jour (voir cette question)
  • vous suivrez une progression technique prudente dans la découverte du milieu souterrain
  • faire des sorties en équipe pas trop réduite (3 à 4 au moins)
J’ai des acouphènes et des vertiges
…Les acouphènes ne posent pas de problème particulier hormis une certaine gêne dans la communication.
Les vertiges vrais empêchent toute activité lors des crises.
En dehors des crises, qui nécessitent un traitement médical, la question de la récidive peut se poser.
Les caractéristiques et les risques de la spéléologie et du canyonisme incitent à la prudence et à ne reprendre l’activité
que si la menace de récidive est raisonnablement écartée. …
J’ai des migraines
…Il n’y a pas de contre-indication à pratiquer la spéléologie et le canyonisme dans ce cas.
On peut vous conseiller par contre d’avoir sur soi votre médicament habituel en cas de crise ainsi qu’un antalgique. …

Appareil respiratoire

Je suis asthmatique
…L’asthme est une pathologie fréquente, en particulier chez les jeunes, avec fréquemment
une composante allergique notable. L’effort, surtout en ambiance froide, peut déclencher à lui seul
une crise (asthme d’effort).
Le milieu souterrain est dépourvu d’allergènes et son humidité permanente favorise la fluidité
des mucosités bronchiques. Ces deux aspects sont donc a priori favorables.
L’expérience menée auprès de jeunes asthmatiques n’a pas montré de problèmes de tolérance immédiate ou retardée,
en particulier aucune crise d’asthme d’effort, dans la mesure où l’effort était resté modéré
(fréquence cardiaque maxima 101 par minutes pulsations).
L’asthme est donc bien compatible avec la spéléologie, sous condition :
  • votre asthme doit être équilibré avec un traitement de fond
  • vous devez avoir un médicament d’urgence sur vous en permanence (bronchodilatateur)
  • évitez les cavités trop froides (ne pas descendre en dessous de 8-10°C)
  • évitez les efforts intenses en restant très largement en dessous de la fréquence maximale théorique
    (« 220 – âge » selon la formule d’Astrand)
Pour le canyonisme nous n’avons pas d’étude spécifique, mais les indications pour la spéléologie
semblent applicables.

Lien utile : Article asthme en profondeur

Je suis en convalescence d’une pneumopathie virale
…Durant la période aigue de la maladie, tout effort est déconseillé et en général infaisable.
Durant la convalescence, la prudence s’impose pendant les trois semaines qui suivent la fin du traitement
et la normalisation de la radiographie.
En effet, le virus s’est diffusé dans tous les tissus, en particulier le cœur (myocardite virale non symptomatique),
et un effort intense prématuré pourrait occasionner des problèmes cardiaques. …

Appareil cardiovasculaire

J’ai eu un problème cardiaque
…Que ce soit un infarctus ou une pose de stent coronaire, vous avez un traitement médical et vous êtes
suivi par votre médecin et un cardiologue.
À la suite de votre infarctus vous avez peut-être fait une rééducation cardiaque et un contrôle de votre
test d’effort. Celui-ci, ainsi que tous les paramètres de votre bilan cardiovasculaire, permettra à votre médecin
de vous autoriser à reprendre l’activité sportive.

Tous les niveaux de pratique étant possibles, il sera sans doute possible de reprendre spéléologie et
canyonisme, sous réserve d’avoir un état cardiovasculaire compatible et stable, d’avoir un médicament d’urgence
en cas de problème et surtout d’adapter l’activité à votre état de santé.
Il est recommandé en règle générale de ne pas dépasser une fréquence cardiaque équivalent à 80% de votre
fréquence cardiaque maximale ou FMC.
Celle-ci est communément estimée à « 220 – l’âge ». Une personne de 60 ans aura donc une FMC de 220 -60,
soit 160 pulsations par minute. Le seuil de 80% à ne pas dépasser sera donc de 128 pulsations par minute,
ce qui peut être atteint assez rapidement.
Le port d’un cardiofréquencemètre pendant l’activité est fortement conseillé ici.

Liens utiles :
-Les 10 Règles d’or des cardiologues du sport
-Cardiofréquencemètrie spelunca

J’ai une hypertension
…L’HTA n’est pas une contre-indication à la pratique de la spéléologie ou du canyonisme, sous quelques réserves,
comme toute maladie chronique.
Cette HTA doit être suivie, traitée, équilibrée et sans retentissement viscéral comme une insuffisance cardiaque ou
une insuffisance rénale. Un bilan cardiovasculaire et un éventuel test d’effort pourront compléter le raisonnement
qui reste d’abord clinique. …
J’ai des troubles du rythme cardiaque
…Plusieurs types de troubles du rythme cardiaque existent. Tout dépend donc de leur nature, de leur fréquence,
de leur retentissement dans la vie quotidienne, en particulier en cours de l’effort, de l’efficacité du traitement.
L’avis cardiologique est très important dans ce cas avant d’envisager la pratique de la spéléologie ou du canyonisme,
dans la mesure où des phases d’effort intense sont fréquentes. …

Appareil locomoteur

J’ai une arthrose du genou, puis-je continuer ? Si je suis opéré puis-je reprendre ?
…L’arthrose du genou est fréquente et peut exister chez des adultes actifs. Cette arthrose, qui limite
la mobilité des membres inférieurs, va être gênante en spéléologie ou en canyonisme dans toutes les phases de progression,
qu’elle soit horizontale, verticale, sèche ou aquatique ainsi que lors de la marche d’approche.

Il n’y a pas grand-chose à faire sur le plan sportif, à part d’adapter la cavité ou le canyon à la gêne constatée.
Il est par contre très important de garder une activité physique régulière afin de conserver au maximum
la mobilité articulaire du genou et d’entretenir le reste de l’appareil locomoteur.

Quand cette arthrose est suffisamment évoluée, il peut être proposé une pose de prothèse.
Une étude faite par la commission médicale en 2017 sur des pratiquants opérés a montré que ceux-ci
pouvaient majoritairement reprendre la spéléologie ou le canyonisme. 50% des pratiquants restent cependant gênés,
en particulier dans les réseaux bas et étroits où la progression à genou peut rester douloureuse voire impossible.
Il suffira alors d’adapter la cavité ou le canyon et de porter des genouillères en néoprène.
Notons d’ailleurs que le port des genouillères s’est fort heureusement généralisé, y compris chez
> les jeunes pratiquants, ce qui est une excellente mesure de prévention.

Lien utile : Article prothèses

J’ai une arthrose de la hanche, puis-je continuer ? Si je suis opéré puis-je reprendre ?
…L’arthrose de hanche est fréquente et peut exister chez des adultes actifs. Cette arthrose, qui limite
en particulier l’écartement des membres inférieurs, peut être gênante en spéléologie et en canyonisme,
surtout dans les oppositions, en escalade, dans les zones étroites mais aussi dans toutes les sollicitations
des membres inférieurs lors de la marche d’approche, la progression ou lors de la remontées sur corde.

Il n’y a pas grand-chose à faire sur le plan sportif, à part d’adapter la cavité ou le canyon à la gêne constatée.
Il est par contre très important de garder une activité physique régulière afin de conserver au maximum la mobilité
articulaire de la hanche et d’entretenir le reste de l’appareil locomoteur.

Quand cette arthrose est suffisamment évoluée, il est en général proposé une pose de prothèse.
Une étude faite par la commission médicale en 2017 sur des pratiquants opérés a montré que ceux-ci pouvaient
très majoritairement reprendre la spéléologie ou le canyonisme sans quasiment aucune gêne.
Le seul effet résiduel possible est une petite limitation dans les oppositions.
Il suffira d’adapter la cavité ou le canyon.

Lien utile : Article prothèses

Appareil psychique

Je fais une dépression
…Les pathologies psychiques ont envahi le champ sociétal, elles sont donc fréquentes,
en particulier les phénomènes anxio-dépressifs.
Votre traitement doit être compatible avec une activité de pleine nature où le pratiquant doit être
autonome dans un milieu inhabituel non dénué de risques.
Il est nécessaire d’être en pleine possession de ses moyens psychiques : la vigilance est permanente,
la concentration et la réflexion également devant les gestes techniques ou les difficultés et dangers
de la progression. Les médicaments psychotropes pouvant altérer la vigilance et la maîtrise
des situations à risque, la prudence reste de mise dans ce domaine.
Cependant, les activités de pleine nature sont compatibles avec ces troubles, et justement très conseillées
pour aider la personne à se reconstruire, à reprendre confiance en soi et à aller de l’avant.

Liens utiles :
- Le stress
- Enquête « Psychospéléo »

Je suis claustrophobe, j’ai peur de ne pas pouvoir respirer sous terre...
…Pas d’inquiétude, on respire tout à fait normalement sous terre !
Il n’y a aucune raison de craindre quoi que ce soit et toutes les cavités ne présentent pas
ces boyaux étroits qui vous effraient !
La claustrophobie est une crainte répandue, mais si vous pouvez visiter une grotte aménagée ou bricoler
dans votre cave sans suffoquer rapidement, vous n’êtes pas claustrophobe... !
Vous n’êtes simplement pas habitué à évoluer dans le milieu souterrain, c’est la peur de l’inconnu.
La découverte devra alors se faire de manière progressive pour apprécier toutes les facettes
de cette activité passionnante à plus d’un titre. …

Questions diverses

Je prends des médicaments (anticoagulants, cardiaques, antidiabétiques,
digestifs, antibiotiques, neurologiques, psychiatriques, anti douleurs, etc.)
…Il est impossible d’aborder l’extrême diversité des domaines de la thérapeutique.
Il n’y a pas de contre-indication formelle à la pratique de la spéléologie et du canyonisme.
Mais chaque médicament peut avoir des effets secondaires dont certains peuvent gêner la pratique.
Par exemple les anticoagulants peuvent favoriser un saignement ou des hématomes,
les béta-bloquants peuvent limiter la capacité d’effort, les neuroleptiques peuvent provoquer de la somnolence, etc.
Les interactions médicamenteuses et l’importance des doses absorbées modifient aussi le problème.
Il faut voir avec votre médecin les limites éventuelles liées à vos médicaments.
Je suis handicapé
…La Fédération Française de Spéléologie travaille depuis 2010 à l’intégration des personnes
handicapées dans son projet baptisé « Spéléo & canyon pour tous ».
La volonté fédérale est qu’elles puissent pratiquer la spéléologie et le canyonisme avec un maximum
d’autonomie dans la progression. Les situations de handicap sont très diverses, elles ont toutes ont été abordées
dans les travaux fédéraux et les stages de formation spécifique.
Que le handicap soit physique, moteur ou cérébral, psychique, sensoriel (vision et audition), social
ou lié à une maladie chronique, nos activités sont accessibles.
Il faut cependant une cavité ou un canyon compatibles avec le handicap en terme de marche d’approche,
de difficulté technique et d’engagement.
Un encadrement compétent et formé est également nécessaire.
Dans certains cas le matériel technique et les méthodes de progression doivent être adaptés.
La FFS a établi des fiches spécifiques selon les types de handicap et la pratique de la spéléologie
et du canyonisme. Toute personne voulant pratiquer ou encadrer une telle activité y trouvera
tous les éléments nécessaires à réaliser une sortie épanouissante et sécuritaire.

Liens utiles :
-Spéléo et canyon pour tous handicap
-Spéléo et canyon pour tous

J’ai eu un cancer
…Le cancer est devenu une pathologie malheureusement fréquente, touchant des populations actives.
L’activité physique sportive est recommandée pour la prévention du cancer mais aussi dans les suites
de la maladie pour la reconstruction physique et psychique de l’individu.
En fonction de l’état de santé de la personne, toute activité physique est faisable même durant
les traitements comme la chimiothérapie ou la radiothérapie, de manière raisonnable.
Spéléologie et canyonisme peuvent donc être pratiquées sans problèmes, à condition d’adapter la sortie
à la forme physique de la personne, à son âge et aux séquelles éventuelles.
Une étude réalisée par la commission médicale en 2018 a montré que la reprise de l’activité après un cancer
était parfaitement faisable, souvent au même niveau qu’avant la maladie, et qu’elle contribuait
à la réhabilitation de la personne. On peut même découvrir l’activité après la maladie !

Lien utile: Article cancer

Cas particuliers

La pratique de la spéléologie et du canyonisme est-elle adaptée aux femmes ?
…Il n’y a aucun problème pour que les femmes pratiquent la spéléologie, le canyonisme ou la plongée
souterraine.
D’ailleurs plus d’un pratiquant fédéré sur quatre est une femme.
La force musculaire est plus faible chez les femmes mais cela n’entraîne pas de conséquences notables
pour une pratique habituelle. Pour une pratique plus engagée, l’entraînement régulier suffira pour
faire face aux contraintes.
Pour des explorations longues ou les expéditions internationales, l’attention pourra se porter sur la contraception,
le port de tampons et la prévention des infections urinaires.

Lien utile : Spéléo canyon au féminin

Je suis enceinte
…La grossesse n’est pas une maladie, on le sait.
Est-il raisonnable pour autant de faire de la spéléologie ou du canyon ?
Les grottes sont là depuis des millions d’années, elles peuvent bien attendre neuf mois !
En pratique :
  • durant le premier trimestre de la grossesse, toutes les activités sont permises sauf si
    la grossesse est elle-même à risque
  • à partir du deuxième trimestre spéléologie et canyonisme sont déconseillés.

Comme toutes les activités de pleine nature, la pratique peut se faire à divers niveaux d’engagement.
Une balade souterraine horizontale sans difficultés objectives pourra être faite même au deuxième
trimestre. Mais tout est affaire de cas particuliers et surtout de bon sens.

Lien utile : Spéléo canyon au féminin

Y a-t-il des vaccins nécessaires ?
…La vaccination indispensable est celle du tétanos, maladie ubiquitaire en milieu naturel, vaccination
qui doit être mise à jour selon le calendrier officiel.
Cela dit, pour des raisons de santé publique, la politique vaccinale française est bien plus large et il serait
très dommageable de se limiter à cette seule vaccination contre le tétanos.
Les autres vaccinations restent applicables comme diphtérie, coqueluche, hépatite B, etc.
Les risques liés à l’eau, en canyonisme, et dans une moindre mesure la spéléologie, impliquent
un contact étroit avec de l’eau vive ou stagnante. Celle-ci peut être contaminée par divers agents biologiques
pouvant occasionner des maladies graves. Certaines maladies peuvent être prévenues par une vaccination,
comme l’hépatite A, la poliomyélite ou la leptospirose.

Liens utiles :
- Calendrier des vaccinations et recommandations vaccinales mars 2019 (mis à jour tous les ans en mars)
- Conseils aux voyageurs
- Fiches prévention CoMed - FFS vaccins

Je dois partir en expédition, que dois-je faire sur le plan médical ?
…Il est utile de faire un point de votre santé avec votre médecin avant de partir.
Un examen dentaire estégalement conseillé, une rage de dents en pleine jungle n’est pas un bon plan...
Si vous présentez une pathologie, vous devez prévoir les médicaments nécessaires en quantité suffisante
(traitement de fond et traitement d’urgence éventuel)et les ordonnances de prescription
dont certains pays peuvent demander la traduction dans leur langue.
Attention aux médicaments pouvant être assimilés à des stupéfiants...
La mise à jour des vaccins en fonction de la zone d’expédition est indispensable.
Selon les risques locaux, une prise médicamenteuse préventive peut être recommandée,
par exemple contre le paludisme.
Ne pas oublier les écrans solaires selon les régions !

Liens utiles :
- Calendrier des vaccinations et recommandations vaccinales mars 2019 (mis à jour tous les ans en mars) :
- Conseils aux voyageurs
- expé étranger
- Ministère des affaires étrangères
- Site de l’Institut Pasteur : …

Je fais de la plongée en mer et je voudrais plonger en siphon
…Même si vous êtes un plongeur mer expérimenté, la plongée souterraine est une activité très
particulière qui n’a rien de commun avec le milieu marin ; elle nécessite un apprentissage et une
formation spécifique.
Elle demande une bonne connaissance de la plongée mais aussi celle de la spéléologie.
Il faut également se familiariser de manière très progressive avec le milieu, avec les procédures
de sécurité et avec le matériel.
Il est indispensable de suivre des stages fédéraux ou à défaut d’être encadré par des plongeurs
« spéléonautes » expérimentés.

Lien utile : Plongée souterraine

Je fume du cannabis et j’aime bien la fête, ça pose un problème ?
…Spéléologie, canyonisme et plongée souterraine nécessitent vigilance, concentration, maîtrise des
gestes techniques et des situations à risque.
Il faut donc être « au top » pour profiter pleinement et en sécurité de leurs bienfaits.
Toute consommation de substances pouvant modifier ces états de vigilance pourra donc être
dangereuse, de même qu’un sommeil insuffisant.
Alcool, cannabis ou toute autre substance, qu’il y ait une addiction vraie ou une simple consommation
festive, sont donc très fortement déconseillés car ils sont source d’accidents potentiels.

Lien utile : addictions

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